Question 114: Mes enfants, dont l'aîné n'a pas plus de trois ans, ont l'habitude de se ranger derrière moi lorsque j'accomplis mes prières à la maison, afin que je leur apprenne comment on prie, mais sans qu'ils ne soient en état d'ablution. Est-ce permis? Que dois-je faire à l'égard de ma femme qui néglige parfois d'accomplir ses prières?
Réponse:
S'agissant du premier volet de la question, il est permis à l'homme d'enseigner à ses enfants la prière par la parole et le geste, car lorsque la chaire fut confectionnée au Prophète
, il y monta et se mit à prier dessus, au moment de la prosternation, il descendait et se prosternait au sol, puis dit: "Je n'ai agi de la sorte que pour que vous me suiviez et appreniez ma prière".
Il faut aussi leur enseigner l'ablution s'ils sont en mesure de comprendre, mais d'après vos propos, vos enfants sont encore trop jeunes pour appréhender le sens de l'ablution. Le Prophète
nous a recommandé d'habituer nos enfants à accomplir la prière dès l'âge de sept ans et de les frapper s'ils la négligent à partir de l'âge de dix ans.
Quant à l'épouse qui abandonne la prière, il est du devoir de l'époux de lui commander de prier et de l'exhorter dans ce sens, mais si elle persiste dans son abandon de la prière, elle devient par là apostat - Puisse Allah Jalla wa 3ala nous en préserver - et par conséquent le mariage devient caduc: elle est désormais interdite à son époux tant qu'elle abandonne la prière, car Allah Jalla wa 3ala dit à propos des femmes qui avaient émigré:
"Si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites en tant qu'épouses pour eux, et eux non plus ne sont pas licites en tant qu'époux". Sourate Al Moumtahanah (60) - Verset 10
Il n'est pas permis au musulman d'épouser une mécréante qui a abjuré la foi islamique. Si elle a abjuré après s'être mariée, alors le mariage devient caduc. Si elle revient à l'Islam avant l'expiration de la période d'attente (Idda) elle redevient automatiquement sa femme, dans le cas contraire, le mariage est complètement rompu.
Cheikh Ibn Othaimine : Fatawa Islamiya : (1/295)